Comme l'indique le titre de cette page, seront consignés ici mes disques préférés du moment. Ce ne sont pas nécessairement des nouveautés, puisque j'achète souvent les disques avec beaucoup de retard, ou attends que ma médiathèque se les soit procurés, ce qui vu l'énergie étonnante du personnel qui y travaille met souvent plusieurs mois. Je vous indiquerai donc ici les galettes qui tournent le plus sur ma platine en ce moment, sans distinction d'âge, simplement en fonction de mon humeur et du plaisir qu'ils me procurent à l'instant présent.
Arnaud Rebotini, alias Zend Avesta, montre ici toute l'étendue de ses talents de compositeur avec cet album magnifique, presque hybride. Soit une sorte de croisement entre une musique disons "classique", où de superbes et complexes orchestrations de cordes sont soutenues par quelques notes de piano et par quelques guitares discrètes, et un son résolumment "moderne", servis par quelques beats qui claquent et par des invités qui en posant leurs voix sur ces compositions leur donnent toue leur dimension. Un disque sous-estimé, qui a peut-être échappé à certains par sa complexité et son épaisseur. Mais faites l'effort d'essayer d'en percer les secrets, et vous serez récompensés par ce son grâcieux et enivrant.
J'ai récemment redécouvert le premier album de Björk, dont une première écoute distraite m'en avait peu à peu éloigné. Et j'ai du me rendre à l'évidence. Il s'agit là de son meilleur album, le plus fin, le plus digeste, magnifique de simplicité et d'efficacité. Post était un album assez inégal, et Homogenic, malgré ses cordes grandioses et sa froide beauté, manquait d'un petit quelque chose. Ici, tout coule de source. Les cordes sont toujours très belles, mais n'écrasent pas les morceaux, les rythmes synthétiques charment l'oreille comme les jambes, et la voix de la diva est plus touchante que jamais, tout cela se déroulant dans une ambiance déjà cristalline et polaire. Un disque irrésistible que vous devez déjà connaître par coeur, mais dont je voulais rétablir le statut dans la discographie de Björk.
Figure 8 se situe dans la droite lignée de XO, le précédent album d'Elliott Smith, et recelle le même style de pop-songs fines et fragiles, toujours remarquablement produites et mises en sons. Les guitares plaintives au riffs imparables et la voix haut-perchée magnifique d'Elliott continuent de créer chez l'auditeur des frissons de mélancolie et d'émotion, sans aller toutefois jusqu'à la noirceur totale. Peu de surprises donc par rapport à ses précédentes productions, mais un album encore plus efficace, car moins inégal et plus riche en chansons de grande qualité. Lorsque je pose ce disque sur ma platine, je le laisse souvent tourner jusqu'à son terme, aucun morceau ne se détachant vraiment du lot, jouant tous sur le même niveau d'excellence.
Un album indéfinissable, constitué de centaines de fragments de chansons brassés dans un shaker et servis sur des beats énormes dans un mélange jouissif et ininterrompu, mais toujours cohérent. Un disque inépuisable et d'une richesse incroyable en moments épiques, toujours dans un esprit joyeux et festif, fruit de plusieurs génies du collage musical. Convient à tous les moments de la journée, à toutes les humeurs, chacun y trouvera son bonheur, que ce soit à l'occasion d'un dimanche sous la pluie ou le samedi lors d'une soirée passée entre gens de qualité. Indispensable.
Acheté sur les conseils de mon cousin, à qui je doit beaucoup en matière de formation musicale, cet album est un véritable joyau. Si Herbert est surtout connu pour ses productions house, et si ce disque en contient quelques beats caractéristiques, Bodily functions est un mariage magnifique entre l'electro la plus sophistiquée et des instrumentations plus ou moins jazzy superbes de sobriété et de dépouillement. Quelques accords de piano qui résonnent dans le silence, des pincements épars de contre-basse, parfois rythmés par des beats discrets et épurés, tout cela forme des compositions grâcieuses et étonnament singulières. Mais ce qui impressionne également beaucoup, ce sont les magnifiques voix féminines qui viennent ici donner toute leur puissance aux morceaux, des voix derrière lesquelles Herbert s'efface souvent, les laissant porter ses compositions vers des sommets de beauté. Un album qui êut sembler un peu sec au premier abord, mais qui se révèlera pleinement à l'auditeur attentif et patient.