Lynch réinvente le film noir en lui injectant l'essence de son cinéma, ses obsessions, son étrangeté, sa photographie léchée, avec cette histoire mystérieuse et captivante, aux zones d'ombre fascinantes, d'un homme perturbé dont la vie change le jour où il reçoit une vidéo où il croit voir sa femme le tromper.
Le western définitif de Clint Eastwood, qui tourne la page du genre avec ce film superbement sombre montrant des héros du far west fatigués sous leur véritable visage, sale et cruel. Eastwood magnifie un scénario béton en offrant des images d'une beauté inégalée, et en filmant son histoire avec sobriété, patience et retenue.
Une fresque épique de près de trois heures, à la fois documentaire sur un Vegas malade aux mains de la mafia, mais aussi film sur les relations amour-haine entre trois personnages monumentaux, l'homme à l'ascension irrésistible mais fragile, l'ami d'enfance qui veut sa part du gâteau, et la femme fatale instable et droguée.
Le chef d'oeuvre mésestimé d'Eastwood. Un film âpre et émouvant sur l'histoire d'un modeste chanteur de country, autodestructeur et alcoolique, en quête de reconnaissance mais fuyant le succès. Eastwood saisit magnifiquement le parallèle entre sa lente marche vers la mort et l'apprentissage de la vie à son jeune neveu.
Victime d'une diabolique machination, un agoraphobe est le témoin de la fausse mort de la femme qu'il aime. Croyant retrouver la réincarnation de cette femme, il fera tout pour la remodeler à son image. Sur les rails d'un scénario troublant et morbide, Hitchcock magnifie San Francisco et signe un chef d'oeuvre vénéneux à souhait.
Des acteurs au sommet, la réalisation simple mais tonique de Spike Jonze, la bande son très réussie de Carter Burwell, mais surtout le script exceptionnel de Charlie Kaufman, drôle, inventif et émouvant, autant de talents réunis pour un film qui regorge de bonnes idées, tantôt hilarantes, tantôt mélancoliques.
On retrouve tout Kitano dans ce film : le style sec, sobre et elliptique, les yakusas et leurs codes, la face burinée de "Beat" Takeshi, la mer, la peinture,... Kitano joue ici un flic mélancolique et désenchanté, au chevet de sa femme malade et condamnée, sans sensiblerie, avec des émotions vraies.
Opus léger et inégal certes, The big lebowski reste un film drôlissime, avec Jeff Bridges en chef de file d'une bande de joueurs de bowling allumés, entraîné malgré lui dans une sombre histoire de kidnapping. Sur une histoire policère classique, les frères Coen offrent une galerie de personnages hilarants.
Premier film des Coen brothers, Blood simple est une histoire policière ultra classique : après un meurtre accidentel, comment faire disparaître le corps ? Mais sur ce postulat, les frères Coen greffent une ambiance noire et glauque, aux accents hitchcockiens, des personnages ambigus, et plusieurs scènes d'anthologie.
La belle histoire d'un évadé de prison qui prend en otage un jeune garçon pendant sa cavale. Sorte de road movie paisible et émouvant, Easwood filme avec simplicité la relation qui se noue entre l'homme et son jeune otage, chacun jouant le rôle du père et du fils pour l'autre. Un final à haute teneur lacrymale.